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Publié le 09 Octobre 2025
À l’approche de 2026, le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est à un tournant majeur.
Deux axes convergent :
la revalorisation du chauffage électrique via un coefficient revu à la baisse,
le dilemme posé aux propriétaires et diagnostiqueurs face aux simulations et arbitrages à venir.
Cet article vise à clarifier les enjeux pour les diagnostiqueurs, les agences, les bailleurs et les notaires.
La réforme électrique : coefficient de 2,3 → 1,9
L’arrêté du 13 août 2025 introduit un nouveau coefficient de conversion pour l’électricité. Ce coefficient passe de 2,3 à 1,9 dans le calcul du DPE pour certains biens chauffés à l’électricité. Cette mesure doit être appliquée au 1ᵉʳ janvier 2026.
Conséquences :
- Certains logements classés F ou G pourraient monter automatiquement d’une ou deux classes sans travaux majeurs.
- L’étiquette simulée pourra être visible dès cet automne via l’Observatoire ADEME. (Chaque propriétaire peut simuler son DPE avec le nouvel indicateur.)
- L’attestation DPE officielle intégrera les modifications à compter de 2026, mais son usage pour les transactions reste à confirmer.
Important : la simulation ne garantit pas le reclassement — certains logements resteront à la même classe en fonction de leurs caractéristiques (isolation, surface, usages, équipements).
Le dilemme : attendre ou agir ?
L’article “Étiquette DPE en 2026 et dilemme” soulève la problématique majeure à venir : doit‑on attendre la réforme ou anticiper ?
Quelques points saillants :
- L’écart de 4 mois entre la publication de l’arrêté et son entrée en vigueur crée de l’incertitude.
- Le simulateur ADEME, accessible dès maintenant, affiche une étiquette “future” selon le nouveau coefficient. Attention aux mauvaises interprétations : un message de « changement possible » est généré dans tous les cas, même si le chauffage n’est pas électrique.
- L’attestation DPE modifiée ne sera téléchargeable qu’à compter du 1ᵉʳ janvier 2026.
- La réforme ne change pas les obligations du propriétaire en 2025 : un DPE antérieur reste valable jusqu’à sa date de validité, même si l’étiquette simulée diverge.
Ce dilemme oblige les acteurs du terrain à anticiper, conseiller et sécuriser les choix des propriétaires.
Focus marché : Nice 2025 sous haute exigence
Sur le terrain azuréen, la valeur technique pèse encore plus lourdement. Par exemple :
- Le prix moyen au m² à Nice dépasse 6 600 €/m², avec des écarts forts selon la surface.
- Les studios et T2 restent les plus cotés au m² ; les grandes surfaces ne trouvent leur preneur que si la performance énergétique est irréprochable.
- Les acheteurs contrôlent plus que jamais les diagnostics, la conformité, les risques (électriques, isolation, matériaux).
➡️ Dans ce contexte, un bien avec un dossier clair, des diagnostics complets et une étiquette renforcée a un avantage compétitif.
Ce que doivent faire les diagnostiqueurs dès maintenant
Pour naviguer cette transition avec crédibilité et efficacité :
- Conseiller les propriétaires en amont d’une vente, location ou rénovation, en expliquant les impacts du nouveau coefficient.
- Utiliser le simulateur ADEME pour anticiper les variations possibles et informer les propriétaires.
- Ne pas laisser d’approximation dans les rapports : chaque usage, chaque poste doit être justifié pour éviter les contestations.
- Préparer les dossiers techniquement solides pour que les reclassements éventuels ne génèrent pas de tensions.
En conclusion :
Le DPE 2026 ne sera pas qu’un changement réglementaire : il redéfinit la manière de penser la performance, la valeur et le conseil. Les diagnostiqueurs ne peuvent plus se contenter de générer une étiquette. Il faut anticiper, expliquer, garantir la transparence. Les échéances changent, mais la méthode et la rigueur restent le socle de confiance entre les parties. Un bon diagnostic aujourd’hui n’est pas seulement une étiquette : c’est un outil d’arbitrage et de confiance dans un marché revu.
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